L'une des conséquence directe du réchauffement climatique est la montée des océans.
Bien qu'il soit souvent pensé que c'est la fonte des glaces qui fera augmenter le niveau des océans dans des proportions importantes, ce n'est pas vraiment le cas.
Explications:
"Pour couper court aux idées reçues, toutes les glaces ne vont pas entrainer une montée du niveau des eaux. Par exemple, la fonte de la banquise Arctique ne changera rien, tout comme un glaçon fondant dans un verre d'eau ne fait pas monter le niveau de celle-ci. Tout ça à cause du principe d'Archimède : le glaçon flottant à fait monter le niveau de l'eau par sa seule présence. En fondant, le volume qu'il occupait dans l'eau est remplacé par son propre volume. Donc aucun transfert de volume, le niveau de l'eau ne change pas.
En revanche, il existe de grands réservoirs de glaces qui ne sont pas sur l'eau et dont la fonte va entrainer un transfert de leur volume vers les océans, entrainant leur montée. Il s'agit des calottes polaires (les plus importantes étant celles qui recouvrent le Groenland et le continent Antarctique) et des glaciers."
Pour de nombreux chercheurs qui travaillent sur ce problème, c'est en fait un autre facteur qui est principalement responsable du phénomène de montée des eaux.
"Une autre raison de la montée des océans, qui n'a rien à voir avec la fonte des glaces, est la dilatation de l'eau sous l'effet de la température. On estime qu'une élévation de 1°C entrainerait une monté de l'eau de 1 mètre."
Mais l'une des questions primordiales, c'est "quand tout cela va-t-il se produire?"
Sur ce point, les avis sont partagés dans la communauté scientifique.
"Tous les climatologues le prédisent : à plus ou moins long terme, l’océan Arctique sera libre de glace à la fin de chaque été. C’est l’échéance de cet événement qui divise les scientifiques. Selon les experts du Giec (Groupe intergouvernemental d’étude du climat), la fonte complète de la glace arctique en été interviendrait entre 2050 et 2100. Ces prévisions, qui ont été présentées dans le rapport 2007, sont établies à partir de modèles – le Giec en utilisent 18 -, qui partent d’une année de référence, 1800 en l’occurrence. Des données d’observation sont ensuite intégrées pour corriger l’évolution prédite par le modèle en le rapprochant de la réalité . Mais les phénomènes de petites ampleurs, spatiale ou temporelle, sont laissés de côté.
Un groupe de climatologues mené par Julienne Stroeve (National Snow and Ice Data Center, Université de Colorado) estime qu’il faut avancer la date d’une trentaine d’années. Ces scientifiques ont comparé les 18 modèles du Giec avec des données recueillies par avions, satellites et bateaux. Selon eux, ces modèles collent mal avec la réalité qu’ils constatent. Selon les modèles du Giec, la surface des glaces en septembre, c’est-à-dire à son minimum estival, a décru de 2,5 % par décennie entre 1953 et 2006. Les scientifiques américains, eux, annoncent une diminution trois plus forte, atteignant 7,8 % tous les dix ans. De même, la réduction de surface au mois de mars, au maximum de l’extension des glaces, est selon eux de 1,8 %, soit, là encore, une valeur trois plus élevée que les estimations des modèles du Giec."
Voilà qui est inquiétant, d'autant que certaines mégapoles mondiales sont directement menacées par cette montée du niveau des océans.
C'est le cas par exemple de New-york.
"Et si New York était englouti par les eaux ?
Des ouragans, des tempêtes hivernales violentes et un niveau de la mer qui ne cesse de monter : le scénario est digne d'un de ces films catastrophe dont New York a souvent été le décor. Mais ce sont bien des scientifiques qui tirent cette fois la sonnette d'alarme à l'occasion du 5e Forum mondial de l'eau à Istanbul en Turquie. Selon eux, Big Apple est tout particulièrement exposé aux dangers du réchauffement climatique.
Le niveau des mers le long du nord-est des Etats-Unis devrait ainsi monter de 21 cm de plus que ne le feront en moyenne les mers du globe au cours du XXIe siècle, d'après Jianjun Yin, un spécialiste de l'université de Floride qui publie une étude dans la revue Nature Geoscience.
Cette montée accélérée du niveau de la mer risque au passage de submerger les terres les moins en altitude dans New York et alentour. Elle devrait aussi provoquer une érosion des plages et des estuaires, portant un coup à certains des écosystèmes abritant une grande biodiversité."
Certains pays pourraient aussi complètement disparaitre, engloutis sous les océans. C' est le cas des Maldives, qui voit le niveau des eaux monter dans des proportions alarmantes.
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