« Les révolutions industrielles, la mécanisation, le développement des villes, des transports, toutes les transformations du monde moderne ont eu une influence considérable sur les artistes. (Rappelons-nous Marinetti et les futuristes qui, dès 1909 prônaient un art représentatif de ces nouveaux mécanismes, de la vitesse, de l’essence même de la ville). [...]Il s’agit ici aussi de l’homme et de son rapport au monde, questionnement récurrent, non seulement en physique, mais aussi dans les recherches et pensées d’artistes (le Cubisme proposait une « vision simultanée de toutes les faces de l’objet »), ou de philosophes. »
Il tente ainsi au travers de l'observation, et de la réflexion de réaliser des travaux proposant des solutions esthétiques pour illustrer un point de vue sur le monde, sur l'art, sur l'homme, ou sur la science. Toujours, (et c'est une fois de plus, proche d'une démarche scientifique) avec une approche de l'art empirique, basée sur l'expérience, et dans le but de susciter des réactions sensitives mais aussi intellectuelles. C'est l'une de ses installations qui nous a particulièrement touché chez Green-O-Rama.
«L'underground vegetal Army » (Underground Vegetal Army, Upperloc!/Lil'Art 2OO7, Les Lilas) se conçoit alors comme une nouvelle forme de résistance écologique dans laquelle les végétaux ne sont utilisés que pour leur capacité à corriger les excès de l’Homme et trouvent leur place là où on les attends le moins, prouvant une capacité à survivre toujours étonnante. Ainsi, les diverses variétés de plantes phytoextractrices utilisées lors de l'installation prennent ici le contrôle des réseaux souterrains pour éliminer métaux lourds, hydrocarbures, déchets toxiques ou radioactifs. La botanique et les propriétés biologiques des plantes sont par là même, intrinsèquement liées à l'art au travers de cette installation. Et même si le but n'est pas directement l' esthétisme, il faut reconnaître que le résultat est plutôt agréable et salutaire. Le concept est des plus intéressant et pourrait peut-être se rapprocher, s'il était développé à plus grande échelle, des “community garden” de New York, eux aussi nés des excès de l'Homme, sur les décombres laissés par la crise économique, en occupant des milliers de terrains vagues. Edouard Sufrin est un jeune artiste à suivre de près! (Son MySpace)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire