jeudi 16 juillet 2009
Et si les terroirs viticoles étaient emmenés à disparaître à cause du réchauffement climatique?
Et si les terroirs viticoles étaient emmenés à disparaître à cause du réchauffement climatique? petites infos que l'on a trouvées sur le sujet aujourd'hui sur le net et plus exactement sur Greenzer et qui nous a laissé pensif, à lire tout de suite... Le réchauffement climatique menace-t-il directement la typicité des goûts et nécessairement des terroirs, notions si chères à la France ? En effet, la singularité de nombreux vins de terroirs tient au climat local. L’effet du climat joue sur le travail de la vigne et les caractéristiques du vin que l’on va obtenir.Le changement climatique se traduisant principalement par un réchauffement, on observe une accélération du cycle de développement de la vigne entre le débourrement (début du cycle végétatif de la vigne avec apparition des bourgeons) et la maturité des raisins. C’est pourquoi seulement quelques degrés de plus peuvent entraîner des répercussions majeures sur le goût et la teneur en alcool des vins. On estime aujourd’hui qu’une augmentation de 1°C de la température moyenne correspondrait à un déplacement relatif du climat d’environ 200 km vers le Nord !Hervé Quénol – géographe-climatologue au CNRS, Laboratoire COSTEL (Climat, Occupation du Sol et Télédétection) – pense que le réchauffement climatique global a des effets non négligeables sur les différents terroirs viticoles. C’est pourquoi, il pilote le programme TERVICLIM depuis 2007. Ce programme a pour but d’observer et de modéliser l’évolution du climat à l’échelle des terroirs viticoles.Hervé Quénol explique l’importance du programme TERVICLIM : “En viticulture, on parle beaucoup d’un réchauffement climatique futur et de ses conséquences sur la culture de la vigne. Mais sur le terrain, les vignerons en ont déjà constaté les effets. La vigne est un indicateur extrêmement intéressant du point de vue de l’évolution du climat et qui nous donne une preuve irréfutable du réchauffement climatique”. C’est pourquoi, Hervé Quénol installe de nombreux capteurs météorologiques dans les vignes.Il souhaite ainsi mieux définir le climat actuel des vignobles et apporter des réponses aux conséquences futures du changement climatique. En France, trois régions viticoles sont concernées par le programme TERVICLIM : le Val de Loire, la Champagne et la Bourgogne. Mais le programme TERVICLIM inclut également des vignobles de pays étrangers tels que l’Afrique du Sud, le Portugal ou encore le Chili.Paradoxalement, le réchauffement climatique ne limite pas le risque lié au gel. Au contraire, le bouleversement des saisons entraîne une floraison qui intervient plus tôt, au printemps. Or, les jeunes bourgeons sont alors très vulnérables et peuvent subir d’importants dégâts lorsque les températures rechutent brusquement.Le manque de chaleur imposait autrefois que le raisin soit récolté avant qu’il ait atteint sa pleine maturité. Or, la déficience en sucre résultant de ce phénomène peut être corrigée par un ajout direct de sucre ou par l’addition de concentré de jus de raisin. D’autre part, l’alimentation en carbone et en sucre des raisins pour assurer une maturité plus rapide ont été exacerbées par les pratiques de ces dernières années.Avec le réchauffement climatique, on observe un effet naturel contraire. La hausse des températures engendre une modification naturelle des taux de sucre et d’alcool. Ainsi, bien qu’il n’existe pas encore de solution pour remédier à ce nouveau phénomène, on pourrait retravailler sur les équilibres entre feuilles de vigne et raisins. Un nouvel équilibre entre la capacité de photosynthèse de la vigne et les besoins en sucre du raisin pourrait être (re)trouvé afin d’adapter les vignobles à cette hausse de température. Les chercheurs et viticulteurs se prépare donc déjà à accompagner ce changement climatique.En attendant, la température moyenne étant plus élevée que dans le passé, on va rechercher des cépages plutôt tardifs. Le Cabernet Sauvignon va par exemple garder toutes ses qualités et potentialités par rapport au Merlot qui avait tendance à le supplanter du fait de sa précocité.Le réchauffement de la planète pourrait bien modifier la localisation de certains cépages très spécifiques. Ainsi, dans une cinquantaine d’années, on pourra peut-être voir s’étendre la viticulture anglaise voire même norvégienne !
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